Nature en ville : le point de vue de la faune
Concilier au mieux densification urbaine, qualité de vie, lutte contre les îlots de chaleur, espaces de rencontre, gestion des eaux, biodiversité, ... Un grand défi des villes et villages de demain.
Les villes peuvent présenter une grande diversité
biologique si les différents besoins et stratégies biologiques des espèces sont
pris en compte lors de la planification et de la gestion des espaces verts.
Une étude internationale avec la participation de l'Institut fédéral de
recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) a examiné les
caractéristiques des animaux sauvages urbains et identifié leurs stratégies de
survie. La figure ci-dessous (source: WSL) présente de manière simplifiée les 4 grandes typologies de stratégies adoptées par les différentes espèces animales.
Le consortium de recherche international a examiné des données de mesure sur la morphologie, la reproduction et l'alimentation des abeilles, des carabidés, des oiseaux, des chauves-souris, des amphibiens et des reptiles. Les données provenant de 379 villes réparties sur 6 continents concernaient aussi des régions tropicales et des groupes d'espèces peu étudiés jusqu'à présent.
L'étude confirme ce que beaucoup de spécialistes avaient identifiés, à savoir que les villes offrent un habitat à de nombreux organismes vivants différents. La planification urbaine devrait donc prendre en compte la biodiversité et les différents besoins des êtres vivants. Le dialogue entre aménagistes et biologistes doit donc être constant et renforcé, afin de mener à bien leur conservation.
Pour la Suisse, cela signifie par exemple que les villes devraient certes être densifiées, mais qu'il faudrait également prévoir suffisamment d'espaces verts adaptés aux besoins écologiques des différentes espèces. Dans ce contexte, les infrastructures écologiques, notamment l’identification de leurs trames (noire, bleue et verte) jouent un rôle primordial, afin de permettre aux organismes de se disperser et de limiter leur déclin. La qualité des milieux est également importante, et la mise en place d’une gestion différencié des espaces vertes prend tout son sens.
De part ces connaissances, le bureau Drosera aide les collectivités publiques dans leur prise de décision, ainsi que dans l’information pédagogique à la population.
L'article complet est disponible sur le site Nature Communication