Les murs en pierres sèches du Valais : quand l’histoire et la faune se rencontrent
Les murs en pierres sèches du Valais ne sont pas seulement un ouvrage fondamental pour l’agriculture et un élément unique du paysage valaisan, mais également de véritables refuges pour une biodiversité discrète, mais essentielle. Découvrez comment ces structures anciennes contribuent à l’équilibre naturel de la région!

En Valais, les murs en pierres sèches sont omniprésents : dans les terrasses viticoles, les tas d’épierrages des alpages et vergers ou les ruines pittoresques. Mais ces murs ne sont pas là seulement pour permettre l'exploitation agricole ou embellir le paysage.
Ils sont de véritables refuges pour une biodiversité souvent discrète, mais essentielle: serpents,
lézards, hermines et une multitude d'autres petites créatures profitent de ces interstices pour se cacher, se réchauffer ou même se reproduire. En somme, ces murs servent d’hôtel 5 étoiles pour les habitants à écailles et à fourrure.
Avec le temps, ces murs prennent du charme… et de la valeur écologique. Les pierres, un peu bancales, laissent place à tout un monde miniature. Herbes folles, mousses, petites plantes et buissons épineux ajoutent au confort, offrant de l’ombre, de l’humidité, des cachettes et des coins ensoleillés. Une petite société bien organisée s’y installe, en toute discrétion.

Des rénovations trop radicales, en revanche, peuvent nuire à cet équilibre. Un mur fraîchement reconstruit, sans fissures ni végétation, n'offre plus les mêmes ressources aux espèces les plus exigeantes. La valeur écologique se construit lentement, au fil des saisons, à mesure que la nature reprend ses droits. L'entretien, lorsqu'il est nécessaire, gagne à être progressif et adapté, pour que la biodiversité ait le temps de retrouver ses marques.
Le Centre de coordination pour la protection des amphibiens et des reptiles de Suisse (KARCH) met à disposition une aide à ce sujet:
Alors, la prochaine fois qu’un mur en pierres sèches se dresse devant vous, souvenez-vous qu’il est bien plus qu’une simple construction : c’est un véritable refuge pour une biodiversité souvent insoupçonnée qui a mis du temps à se développer.