Protection des sols: Infiltration et filtration des sols
Les sols jouent un rôle primordial dans la filtration et l’infiltration des eaux météoriques.
Vous souhaitez boire de l’eau potable de qualité ? Vous voulez diminuer les dégâts causés par les crues ou les inondations dans les zones habitées ? Vous souhaitez minimiser les débits de pointe dans les collecteurs d’eaux claires ? Alors appelez un sol à la rescousse!
Les nouvelles constructions impliquent généralement une imperméabilisation du sol par la création de bâtiments, de parkings ou de dessertes. La problématique de gestion et d’évacuation des eaux pluviales est donc récurrente.
Or, le fait de maximiser les surfaces de sol non imperméabilisées ou de recréer un sol sain et drainant en bordure des surfaces étanches empêche la saturation des réseaux d’eau claire lors d’évènements météorologiques extraordinaires (orages, pluies continues). Cette stratégie permet de limiter voire d’éviter l’aménagement de bassins artificiels de rétention, de filtration et d’infiltration des eaux, mais demande de connaître les capacités d’infiltration et de filtration du sol. Un pédologue et un perméamètre font alors l’affaire !
La première étape est simple : il suffit de creuser un trou à l’aide d’une tarière à la profondeur d’infiltration voulue pour que le perméamètre mesure la vitesse d’infiltration de l’eau et calcule la valeur de perméabilité du sol. Cette valeur varie tout d’abord au cours de la phase d’imbibition, durant laquelle le remplissage des pores du sol rend l’écoulement transitoire, puis se stabilise lorsque l’écoulement devient permanent.
Une caractérisation des horizons supérieurs et sous-jacents du sol (profondeur, pH, % argile, % matière organique) est ensuite nécessaire pour estimer la capacité de filtration du sol pour des eaux de toitures ou de chaussées potentiellement polluées (cuivre, zinc, plomb, hydrocarbure, etc.). Des normes fédérales existent et régissent les teneurs maximales admissibles en fonction des capacités de filtration des sols.